Inauguration of the Centre for Global Knowledge Studies (gloknos) 19 October 2018

Edgerton_PosterI’m delighted to announce the official inauguration of the Centre for Global Knowledge Studies (gloknos) on 19 October 2018, from 4 to 7 PM at CRASSH, University of Cambridge.

Prof. David Edgerton, of King’s College London, who is joining gloknos‘s Advisory Board, will give the inaugural lecture, which also launches gloknos‘s first Annual Lecture Series, entitled ‘Turning the global history of ‘technology’ upside down: The supremacy of Uruguay’.

The lecture is held in Rooms SG1 + SG2 in the Alison Richard Building from 5 to 7 PM, with refreshments served in the Atrium at 4 PM. Details and booking link available here: http://www.crassh.cam.ac.uk/events/28076

 

IR Centenary Roundtable at the EISA’s PEC18 Conference

Handbook Flyer 2The SAGE Handbook of the History, Philosophy and Sociology of International Relations is now out (https://uk.sagepub.com/en-gb/eur/the-sage-handbook-of-the-history-philosophy-and-sociology-of-international-relations/book250865).

Last week in Prague, we organised a roundtable with 10 of the contributors to the Handbook, at the European International Studies Association’s 12th Pan-European Conference on International Relations. For many scholars in the field of IR, 2018 is the 100th year of the field’s institutional existence, and we hope the Handbook, which offers a collective reflection on IR as an academic field and a community of practice, will help colleagues and students commemorate this ‘centenary’ with a historically and sociologically robust understanding of our past and present condition as researchers, teachers, and citizens.

Two Postdocs at CRASSH Cambridge

I am recruiting two postdoctoral researchers to join my project ARTEFACT and the newly established Centre for Global Knowledge Studies (GloKnoS), which will be hosted by the Centre for Research in the Arts, Social Sciences and Humanities (CRASSH) at the University of Cambridge as of March 2018.

Both positions are for 3 years, starting anytime between 1 September 2018 (preferred) and 1 February 2019. The deadline for application is 9 March 2018, and interviews of shortlisted candidates are scheduled for 24 April.

All the details about the two posts and the application procedure are available through this link. For direct access to the full description and requirements of the posts, see PDRA1 and PDRA2.

The ‘Vocation’ Redux

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A shorter and updated version of a paper I first prepared for the 54th Annual Convention of the International Studies Association in 2013 is now forthcoming (2018) in Current Sociology: The ‘Vocation’ Redux: A Post-Weberian Perspective from the Sociology of Knowledge. Pre-publication version available here.

Online First: http://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/0011392118756472

 

Global Epistemics at the EISA’s 12th Pan-European Conference on International Relations

Berit Bliesemann de Guevara and I are convening Section 18 on Global Epistemics, at the 12th Pan-European Conference on International Relations organised by the European International Studies Association from 12 to 15 September 2018 in Prague. The Section is sponsored by our respective research centres, the Centre for the International Politics of Knowledge (KNOWLEDGE) and the Centre for Global Knowledge Studies (GloKnoS).

Abstract copied below, and more information on the conference can be found here.

EISA PEC18 Section 18 Global Epistemics

The SAGE Handbook of the History, Philosophy and Sociology of International Relations

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Andreas Gofas, Nicholas Onuf, and I have just submitted our Handbook of the History, Philosophy and Sociology of International Relations, coming out with SAGE in August 2018. We started this project in the summer of 2014 and are very happy to see it completed, with a fantastic set of contributors. The table of contents and chapter abstracts are available here.

 

Introducing GloKnoS — Centre for Global Knowledge Studies

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The Centre for Global Knowledge Studies will be launched in the next months as part of my ERC-funded project ARTEFACT.

[Update 2 February 2018: GloKnoS was established in September 2017 and is moving to the Centre for Research in the Arts, Social Sciences and Humanities (CRASSH), University of Cambridge, in March 2018. An independent website will go live in a few months, ahead of GloKnoS’s official inauguration at CRASSH in autumn 2018, with a calendar of activities for 2018-19, associated researchers and partner institutions, and more.]

Appel à des États Généraux des Sciences Sociales Critiques (17 octobre 2014)

“Les dominants qui ne trouvent rien à redire au monde tel qu’il est, ont partie liée avec « le bon sens » qui dit que ce qui est doit être et ne saurait être autrement. Le bon sens des dominants accrédite, par exemple, la confusion banale entre « nature » et « culture », entre « ordre social » et « ordre naturel ». Ainsi « l’idéologie du don » prétend-elle rendre compte des inégalités scolaires par des inégalités « naturelles » (de « talent » ou de patrimoine génétique). C’est le même genre de croyance qui soutient les mobilisations en faveur de la famille traditionnelle supposée, elle aussi, « naturelle ». Et c’est encore le même bon sens qui s’efforce de faire passer les axiomes du capitalisme néo-libéral – la recherche du profit maximum, les bienfaits de la concurrence libre et non faussée, l’incapacité économique de l’État, etc. – pour un horizon « rationnel » indépassable.
Exercer le pouvoir symbolique, c’est amener les dominés à croire que « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles » et convaincre ceux qui en douteraient qu’« il n’y a pas d’alternative ». Déclinée sous diverses formes, la doxa néolibérale est aujourd’hui hégémonique dans l’arène politique et dans l’univers médiatique. Dans le champ intellectuel, comme dans les programmes scolaires, elle gagne du terrain et c’est une des raisons pour lesquelles l’ordre règne…
A contrario, c’est aussi une raison pour appeler les sciences sociales critiques à tenter de se faire entendre. Tolérables dans la mesure où elles étudient des objets sans grande importance, encensées quand elles ménagent et aménagent l’ordre établi, les sciences sociales, dès lors qu’elles dévoilent des choses cachées ou refoulées  à propos de l’ordre social (« il n’y a de science que de ce qui est caché ») se voient récuser leur prétention à être des sciences comme les autres. C’est ainsi que tout énoncé qui contredit les idées reçues est exposé au soupçon de parti pris idéologique. C’est aussi pourquoi les sciences sociales sont de plus en plus exposées à l’hétéronomie par les pressions externes (matérielles et institutionnelles) et par la concurrence interne entre chercheurs (les plus hétéronomes ayant, par définition, plus de chances de s’imposer contre les plus autonomes en s’ajustant à « la demande étatique » et en se soumettant à la logique de l’applaudimètre ou de l’audimat).
Mais si l’autonomie est une condition nécessaire de la scientificité des sciences sociales, le confinement « entre pairs » neutralise leur portée virtuelle. Le dévoilement des mécanismes et des stratégies de domination peut, en effet, contribuer à les contrecarrer, en libérant les forces potentielles de résistance et de refus neutralisées par la méconnaissance. C’est ainsi que contre « la vertu scientifique mal comprise qui interdit à l’homo academicus de se mêler aux débats plébéiens du monde journalistique et politique » et sans céder pour autant aux illusions de la «logothérapie », Bourdieu en était venu à appeler à « une politique d’intervention dans le monde social qui obéisse, autant que possible, aux règles en vigueur dans le champ scientifique ». Ce genre d’engagement implique un double devoir de « réflexivité » et de « scientificité ». La réflexivité passe par la critique de l’autorité intellectuelle comme arme politique, par le contrôle du biais scolastique et par la vigilance à l’égard de la propension au « radicalisme de campus ». Quant au devoir de scientificité, en un temps où la loi fixe comme objectif à la science de se mettre au service de la « compétitivité de l’économie » (i. e. de l’accroissement des dividendes), il impose d’abord la défense de l’autonomie et du « professionnalisme », mais il implique aussi le renoncement à l’essayisme et au prophétisme de l’intellectuel « à l’ancienne » présent sur tous les fronts et supposé omniscient. D’où la nécessité, pour pallier la division du travail scientifique et conjurer les facilités de l’essayisme, de la construction d’un « intellectuel  collectif » dont les fonctions sont à la fois négatives (critiques) et positives (constructives). Côté critique, il s’agit de travailler à disséminer des instruments de défense contre les mécanismes du pouvoir et de la domination qui s’arment le plus souvent de l’autorité de la science (celle à prétention scientifique des « experts »). Côté constructif, il s’agit de créer, contre le volontarisme irresponsable et le fatalisme scientiste, les conditions sociales d’une production collective d’ « utopies réalistes » s’appuyant sur la connaissance du probable pour faire advenir le possible.
Mais il s’agit aussi et peut-être surtout de surmonter les multiples obstacles à la diffusion des sciences sociales critiques : les difficultés et les lenteurs de leur élaboration qui font qu’elles arrivent presque toujours après la bataille, leur complexité inévitable qui dissuade les plus démunis de s’y risquer, les résistances qu’opposent les idées reçues et les convictions premières, mais aussi les obstacles matériels de toutes sortes (à commencer par ceux auxquels sont aujourd’hui confrontées  les maisons d’édition et les librairies indépendantes) ou les obstacles institutionnels (comme certaines réformes des programmes de lycée), etc.
En appelant à des États Généraux des Sciences Sociales Critiques, le 6 décembre prochain à la Bourse du Travail (3 rue du Château d’Eau, métro République, 75010 Paris) il s’agit à la fois de confronter des expériences et des travaux issus de disciplines distinctes, de traditions théoriques et méthodologiques diverses, d’identifier des lacunes et des priorités, de partager ce qui peut l’être pour tenter de sortir ensemble de la quasi-clandestinité où les sciences sociales critiques sont aujourd’hui confinées et d’interpeller ainsi ce que « le bon sens » (« la chose du monde la mieux partagée ») tient pour des évidences.
Nous ne pourrons le faire qu’ensemble, enseignants, chercheurs, syndicalistes, éditeurs, libraires, journalistes, et toux ceux qui se sentent concernés. Nous voulons le faire ensemble. Nous allons le faire ensemble.

Savoir/Agir, Champ libre aux Sciences Sociales, Cahiers d’Histoire. Revue d’histoire critique, revue L’homme et la société, etc…”

Pour tout contact : willypelletier@gmail.com

Liste des signataires: http://www.humanite.fr/appel-des-etats-generaux-des-sciences-sociales-critiques-554927/